S’en suivent quelques jours de voyage plus calmes, malgré les nombreuses patrouilles signalées par Schrayen et évitées par le groupe. Ils sont maintenant en territoire ennemi…
Sans doute pour rompre la monotonie du voyage, Schrayen, qui a repéré un ogre accompagné d’une poignée de hobgobelins occupés à torturer deux pauvres humains au pied d’un moulin en ruines, propose à ses compagnons d’aller corriger les bourreaux.
Le groupe avance sous le couvert des arbres, et parvient à éliminer l’ogre avant qu’il ne puisse agir, à la faveur d’une pluie de projectiles suivie d’une charge menée par Vonak. Mais à peine le combat est-il entamé que des rejetons noirs, armés d’immenses cimeterres, semblent surgir de nulle part et se jettent dans la mêlée, bientôt suivis par un couple de barghests de la taille d’un cheval, qui coupent la retraite au groupe.
Les aventuriers ne savent plus où donner de la tête ; les lanceurs de sorts sont isolés des guerriers et essaient de se dépêtrer de leurs adversaires. Thémiss tente de soigner ses compagnons blessés avant qu’ils ne tombent, Sylphirine et Schrayen déchainent leurs sorts les plus dévastateurs pour essayer de prendre l’avantage, tandis que Vonak essaie de se défaire des guerriers hobgobelin qui s’agglutinent autour de lui. Draël et Callahan sont aux prises avec les rejetons noirs qui rendent coup pour coup, et Vagda essaie de se rendre utile de tous les côtés.
Tandis que la situation semblait tourner à l’avantage du groupe, un coup de griffe magistral d’un des barghests cloue Schrayen au sol ; ses compagnons se précipitent sur le monstre pour détourner son attention, tandis que Sylphirine recouvre le champ de bataille d’une brume épaisse. Mais lorsque le druide reprend conscience, bien que tenant à peine debout, il préfère déclencher une pluie de grêle sur ses ennemis plutôt que de reculer à l’abri… Si cet acte héroïque lui permet d’éliminer la majorité des ennemis encore présents, il attire malheureusement l’attention du barghest survivant, qui se jette sur lui et lui arrache la moitié de la gorge d’une morsure rageuse.
Le monstre finira par tomber lui aussi, sous les coups des aventuriers, mais il est trop tard pour Schrayen. Ses compagnons décident, après une longue discussion, d’emporter son corps dans leur sac sans fond, pour tenter de le ressusciter une fois leur mission actuelle terminée. En effet, le temps leur est compté, et il n’est pas question de retourner en ville dans l’immédiat.
Après avoir un peu inspecté les environs, Sylphirine arrive à la conclusion que tout ceci était un piège, une mise en scène montée de toute pièce : les deux humains que les hobgobelins torturaient étaient en fait morts depuis plusieurs jours, et n’étaient sans doute là que pour jouer les appâts.
Quoi qu’il en soit, le périple vers le roncier continue. Ils atteignent la lande désertique le lendemain en soirée. Il leur faudra encore traverser ce paysage désolé pendant presque une journée entière avant d’arriver dans une zone où même les ronces omniprésentes semblent incapables de survivre. Il ne reste que des branches desséchées, dont sortent des épines qui semblent plus acérées que jamais. Ils touchent au but. Et de fait, au détour d’une colline ils aperçoivent leur objectif : à quelques centaines de mètres, une immense statue de lion domine la lande. Une ouverture est sculptée entre ses pattes, tandis que sa gueule béante semble également abriter une grotte. Ils ont trouvé le repaire du Tyran-fantôme…