Entre les pattes de l’immense statue de lion qui sert de repaire à la liche, l’entrée de la grotte est plongée dans un noir intense dans lequel même Vonak ne voit goutte. Après avoir envisagé différents moyens d’entrer, Vagda se jette à l’eau : Il hurle « nous avons ton phylactère, laisse nous entrer ». Des ténèbres de la grotte résonne une voix grave : « D’accord, approche, apporte le moi ». Le forgelier monte alors les quelques marches qui mènent à l’entrée et plonge dans les ténèbres. Un instant plus tard, un bruit de bois qui éclate et de métal tordu vient ponctuer un cri de rage, avant que le silence s’installe.
Abasourdis, les compagnons de Vagda opèrent un repli stratégique. L’entrée principale semble bien défendue, reste la possibilité de passer par la gueule béante de la statue… Un travail pour Draël et ses pouvoirs de téléportation. Une fois là-haut, le shaman découvre une porte en pierre au fond de la gorge du lion. Elle s’ouvre sur une petite pièce où trois hobgobelins, fort surpris de l’apparition de leur ennemi, se reposaient. Malheureusement, l’intrus a été repéré par la créature qui montait la garde en bas, un monstre draconique à la peau bleu, qui plane maintenant à hauteur de la gueule de la statue. Seul et pris entre deux feux, Draël utilise à nouveau ses pouvoirs pour se mettre à l’abri, tandis que ses compagnons ont sorti arcs et arbalètes et font feu sur le monstre, qui retourne se terrer dans l’obscurité de sa grotte en ricanant… « Laissez tomber vermines, vous n’entrerez jamais. »
Le groupe plie effectivement bagage ; Sylphirine semble penser qu’il n’y a rien à faire, mais Callahan, Vonak et Draël ne sont pas disposés à laisser tomber si facilement. Tout en établissant le camp à quelques kilomètres du repaire de la liche, ils choisissent avec soin les sorts qui leur permettront de réussir leur mission et de récupérer leur compagnon dès le lendemain.
C’est ainsi qu’au petit matin, le groupe est de retour, à l’ombre de la silhouette de granit du lion. Tandis que Vonak, renforcé à l’extrême par tous les sorts disponibles, se jette à l’assaut de la grotte, Sylphirine dissipe l’obscurité magique. Dès qu’il a une ligne de vue sur son adversaire, Callahan fait feu, couvrant le nain dans les derniers mètres de sa course. Face au monstre qu’est devenu Vonak et à découvert, le Béhir ne fait pas le poids. Il tombe… Il faudra découper sa carcasse pour y retrouver le corps de Vagda, à moitié digéré.
Mais il n’est pas temps de pleurer les compagnons tombés (de toute façon, ce n’est pas le style de la maison). Les aventuriers escaladent la statue pour accéder à sa gueule, et passent cette fois la porte de pierre et les moines hobgobelins qui la défendent, avant de s’enfoncer à l’intérieur du lion. Ils tombent rapidement face au reste du détachement de la horde, et un nouveau combat s’engage dans les pièces exigües du repaire. Toujours des moines, accompagnés de prêtres de guerre cette fois, et d’un adversaire invisible, sans doute un barde.
Vonak, toujours gonflé aux stéroïdes, encaisse le plus gros des dégâts, et en inflige d’avantage. Toutefois, les coups de tonnerre que son adversaire invisible fait résonner dans sa tête commencent à le déstabiliser ; du sang coule de son nez et de ses oreilles. Heureusement, tous les adversaires visibles sont bientôt mis hors d’état de nuire. Quant à celui qu’ils ne peuvent pas voir, Callahan et Draël parviennent à l’enfermer dans une pièce sans issue. Il s’agit sans doute d’Ulwaï, la barde hobgobeline, mais elle refuse de se rendre. Il leur faudra donc défoncer la porte pour parvenir à la capturer et à la faire parler.
Elle confirme qu’elle était ici pour superviser les opérations de la liche, que la horde a forcé à produire des morts-vivants destinés à servir de troupes de choc lors de l’assaut contre Brindol. Elle doit prendre livraison de ces super soldats dans quelques jours… Elle explique également que le Tyran-Fantôme travaille dans une partie de son repaire qu’elle n’a jamais visité et que même si la liche ne peut en théorie rien lui faire si elle veut récupérer son phylactère volé, elle préfère tout de même ne pas prendre de risque inutiles, vu le caractère ombrageux du maître des lieux. Il faudra donc trouver ce dernier à l’aveuglette au fond de son domaine.