Les érudits du groupe prennent quelques instants pour observer l’étrange scarabée géant qui illumine la barricade. Pendant ce temps, Vagda a ouvert la porte, et découvert un long couloir naturel, au bout duquel se trouve une autre palissade, munie d’une herse. Malheureusement, il fait fort sombre ; il s’avance donc quelque peu et est accueilli par une volée de flèches. Un bond en arrière le ramène à l’abri de la première palissade.
Tandis que Kendri se rend invisible et s’avance en éclaireur pour essayer de découvrir qui arrose ainsi son compagnon de projectiles, les costauds entreprennent de sortir une porte de ses gonds, pour s’en servir comme couvert contre les flèches ennemies et avancer dans une relative sécurité le long du couloir.
La majorité du groupe avance maintenant à vitesse réduite, derrière le couvert de fortune vite transformé en porc-épic par les flèches de leurs adversaires, en fait deux archers gnolls retranchés en hauteur derrière la barricade. A quelques mètres de celle-ci, le sol s’effondre avec grand fracas : le pauvre Kendri, toujours invisible, n’a pas remarqué une fosse dissimulée et a mis le pied dedans. Le voilà tombé bien bas… Heureusement, sa chute n’a pas été trop dure, et le sort de patte d’araignées n’est pas fait pour les chiens.
Le groupe, toujours à couvert, s’approche de plus en plus de la palissade. Helten et Vagda poussent toujours la porte devant eux, lorsque le forgelier tombe à son tour dans la fosse, lâchant la planche qui, heureusement, se stabilise au dessus de la fosse… Aéron prend la place de son compagnon pendant que celui-ci est contraint d’escalader la paroi – le sort de pattes d’araignées n’étant, semble-t-il, pas fait pour les forgeliers.
Kendri, arrivé à quelques mètres de la palissade après bien des péripéties, lance sur les gnolls un de ces sortilèges dont il a le secret, donnant à ses compagnons le répit nécessaire pour parcourir les quelques mètres restants en toute sécurité. Helten et Aéron font passer la porte au dessus de leur tête. Draël, à l’abri de celle-ci, jette un œil de l’autre côté de la herse et aperçoit le mécanisme permettant de la remonter. Un petit coup de téléportation et le voici du même côté que les gnolls, juste à côté de la manivelle. Il soulève la lourde grille de quelques centimètres, juste assez pour permettre à ses compagnons de passer.
Tharn a profité de la manœuvre d’approche pour lancer tous ses sorts de renforcement sur ses compagnons, tandis qu’Enariel et Thémiss tentaient d’atteindre les gnolls à distance.
Aéron et Helten se débarrassent de leur couvert pour se glisser de l’autre côté de la palissade et engager les gnolls au corps à corps. Vagda les suit de près. Dépassés par le nombre, les archers sont rapidement mis hors d’état de nuire. Malheureusement, le combat n’est pas fini pour autant : un troll énorme, attaché au bout de la salle, au bord d’un précipice, s’agite en direction du groupe. La bonne nouvelle est que son casque l’aveugle totalement…
Enariel estime que le moment est venu de donner le meilleur de lui-même : d’une incantation rapide, il envoie sur la créature une boule de feu de toute beauté, qui arrache un cri de rage à la bête. Les guerriers engagent le troll au corps à corps, inspirés par la charge téméraire de leur capitaine, qui arrache un nouveau cri à l’ennemi.
Le troll frappe un peu au hasard, la plupart de ses coups terminant dans le vide… Quelques uns atteignent toutefois leurs cibles, comme peuvent en témoigner le guerrier et le shaman, envoyés au sol d’un coup de pattes d’une force inouïe. La loi du nombre ne tarde pas, toutefois, à jouer en faveur des aventuriers, qui terrassent le monstre de leurs assauts répétés.
Comme toujours, Kendri est le premier sur les cadavres, à chercher ce qui pourrait être récupéré. Helten et Enariel s’assurent que le troll est bien mort – il paraît que ça régénère, ces bêtes-la. Jetant un coup d’œil aux armures portées par les gnolls, Aéron déclare qu’elles pourraient bien avoir été forgées pour ou par les Griffes d’Emeraude… Les autres inspectent les alentours. Le troll devait garder l’énorme treuil servant d’ascenseur pour descendre au bas du précipice se trouvant au fond de la pièce. Un dénivelé d’une quinzaine de mètres, tout de même.
Le groupe estimant le lieu suffisamment sûr pour s’y reposer, Vagda est désigné volontaire pour assurer la surveillance des ses compagnons tandis qu’ils récupèrent de ce combat difficile…