mercredi 19 octobre 2011

La bataille de Brindol

Les premiers échanges de flèches ont eu lieu une dizaine de minutes auparavant, lorsque le Baron Jarmod contacte les aventuriers grâce au lien télépathique qui les unit. Deux groupes de géants se sont approchés des entrées sud et ouest, et les bombardent de rochers… Il ne leur faudra que quelques minutes pour faire exploser les portes si on ne fait rien pour les en empêcher. Le baron envoie des hommes à l’Ouest, et suggère à Draël de tenter une sortie pour éliminer la menace.

Arrivés à la porte sud accompagnés de quelques archers Tiri-Kitors, les aventuriers constatent que quatre géants sont effectivement juchés sur la colline qui fait face à la ville, à environ 150 mètres des murs. Draël rassemble immédiatement les combattants de contact et les téléporte aux pieds d’un des géants, tandis que Callahan donne l’ordre aux archers qui l’accompagnent de courir vers l’ennemi pour être se mettre à portée de tir efficace.

Vonak, Vagda, Elliandre et Draël font pleuvoir une nuée de coups sur le premier géant, qui a à peine le temps de prendre sa masse en main avant de tomber ; ses compagnons, quelques mètres plus loin, ne semblent pas émus par le sort de leur voisin, et continue à lancer rocher après rocher. Plus grave, une petite force de hobgobelins –environ 200 soldats, à vue d’œil– attendait en embuscade derrière la colline, et se lance à l’assaut en éructant… Il leur faudra moins d’une minute pour atteindre la crête où le combat à lieu, il faut donc que tous les géants soient éliminés au plus vite.

Callahan est les autres archers sont arrivés à bonne portée ; bien qu’un peu essoufflés par leur sprint, ils commencent à tirer sans perdre d’avantage de temps, se concentrant sur une cible jusqu’à ce qu’elle soit abattue avant d’attaquer la suivante. Le second géant tombe à son tour, non sans avoir distribué quelques coups de massue à ses adversaires.

Le troisième géant, pris pour cible par les archers avant d’avoir été engagé au corps-à-corps, se rue vers eux en hurlant et en agitant son arme. Pendant que ses compagnons se dirigent vers le dernier géant, Vagda se rue à sa poursuite, pour tenter de l’arrêter avant qu’il ne fasse un « strike » dans les tireurs, et parvient à attirer son attention assez longtemps. Son adversaire tombera quelques instants après ; une flèche de trop…

Toute la force de frappe du groupe se concentre ensuite sur le dernier géant, dont les coups de boutoir désespérés ne font que retarder l’échéance. Il tombe, lui aussi. Malheureusement, Vonak, trop occupé à frapper de toutes ses forces, n’a pas le temps de sortir de ses pieds et se mange un méchant coup de géant en pleine tronche et en jurant. Il n’aura toutefois aucun mal à s’extirper de dessous la carcasse de son adversaire.

Du beau travail, réalisé sans perdre de temps ; les hobgobelins en embuscade sont encore à une cinquantaine de mètres du groupe, qui se replie maintenant vers les murailles, couvert par les arbalétriers des remparts de Brindol.

Avant de rentrer en ville, ils vont tout de même jeter un œil à l’autre porte, en longeant la muraille. Trois des géants sont encore debout, talonnés par une partie de l’armée hobgobeline qui marche déjà vers la porte, tandis qu’une poignée de cavaliers se replient vers la ville… Alors qu’ils envisagent de foncer vers les géants pour tenter de sauver la porte, Le baron les contacte à nouveau…

Un dragon rouge est arrivé de l’Est, et a commencé à incendier la ville, semant la terreur parmi les défenseurs. Aux dernières nouvelles, il faisait route vers la porte sud. Lorsqu’ils arrivent à cette dernière, c’est pour constater qu’il n’en reste que des éclats calcinés et fumants. Draël demande qu’on leur envoie quelques lions de Brindol en renfort alors que l’ombre du monstre en vol recouvre le groupe.
Le dragon ne semble pas chercher à s’en prendre aux défenseurs ; il décrit des cercles au dessus de la ville, plongeant de temps à autre vers un bâtiment pour l’engouffrer dans le brasier de son souffle ardent. Callahan donne l’ordre à tous les combattants présents de préparer les arcs et arbalètes, pour faire feu au moment où il pique et tenter d’attirer son attention. Beaucoup de flèches ricochent sur la carapace brillante du dragon, qui semble ne même pas remarquer qu’il est pris pour cible et continue sa besogne destructrice, jusqu’à ce qu’enfin un trait du lamesprit perce la défense du monstre ; ce dernier change alors de trajectoire et se jette de toute sa puissance sur Callahan, qui tombe à la renverse sous le choc.

Mais le dragon ne s’est pas laissé aveugler par la colère : il a atterri au milieu des ruines en flamme d’une maison incendiée plus tôt, à l’abri des restes de murs fumants. Les combattants s’approchent de lui pour l’encercler, faisant bloc autour de Draël qui semble nimbé d’une aura glacée… Le combat fait rage, le dragon se déchaine sur ses assaillants, mais subit le contrecoup de chacune de ses attaques grâce à la présence du shaman draconique qui lui fait face.

Le dragon faiblit mais refuse de reculer ; plusieurs de ses ennemis sont gravement blessés et il ne semble pas du genre à fuir un combat mal engagé sans emporter avec lui autant de victimes que possible. Vagda, bien que mal en point, bondit dans le dos du dragon, au milieu des flammes, ce qui distrait le monstre juste assez longtemps pour qu’Elliandre lui plante ses deux lames à la base du cou, mettant ainsi fin à sa carrière de pyromane. Callahan, lui, se jette vers Vagda et le tire hors des flammes alors que sa robe de bure commence à prendre feu…

Draël éteint les différents foyers allumés par le dragon grâce à son souffle de glace ; quelques minutes plus tard, les lueurs rouges de l’incendie ne sont plus qu’un mauvais souvenir, que se chargent de rappeler les poutres noircies des maisons parties en fumée. Il est temps de rendre compte du succès total de l’opération dragon au baron…

Malheureusement, à la porte ouest, les nouvelles sont loin d’être réjouissantes. Les géants ont réussi à détruire la porte, et les murailles adjacentes sont également à terre. Les premières unités de la horde de la main rouge sont sur le point d’entrer en ville, et le baron à mis en route le plan de repli ; les différentes unités postées sur les remparts doivent rejoindre les barricades qui leur sont assignées dans les rues de la ville, pendant que les soldats blessés ou en déroute peuvent se regrouper sur le parvis de la cathédrale de l’Ost Souverain.

Malheureusement, suite aux pertes provoquées par les géants, la première barricade sur la Voie Matinière, un des accès principaux à la ville, n’est tenue que par une quinzaine de soldats, et a besoin de renforts de toute urgence. Draël donne l’ordre d’envoyer toutes les réserves mises sous ses ordres et ceux de Callahan, en exhortant ses compagnons à se dépêcher…

lundi 17 octobre 2011

Le calme avant la tempête

Les jours passent dans les monts Bouclier-du-Géant, et les aventuriers ne trouvent décidément aucune trace d’une armée hobgobeline. Les hiboux géants des Tiri-Kitors patrouillent jour et nuit, se relayant en vain… Et pendant ce temps, la Horde s’approche de Brindol.

Le groupe finit par décider de rentrer en ville. De toute façon, si une armée se cachait au Nord, elle doit déjà être en route, pour faire jonction avec le gros des forces de la Main Rouge. Draël demande donc aux elfes de surveiller tous les chemins et routes qu’une force militaire pourrait emprunter pour rejoindre Brindol. Rien. Il est temps de penser aux derniers préparatifs de défense de la ville.

Les jours suivants seront passés à réviser les défenses, à la recherche de points faibles à renforcer, mais aussi à tenter de débusquer d’hypothétiques espions de la Main Rouge. A ce titre, Vagda donnera quelques sueurs froides à ses compagnons en allant rendre visite à Milla, l’espionne capturée, dans les cachots du château. Callahan devra interdire aux gardes de laisser entrer le forgelier, qui refuse de dire à ses compagnons de quoi il a discuté avec leur ennemie.

Enfin, le jour tant redouté arrive. La horde est en vue. Les premières unités s’installent sur une colline en face des portes Ouest, à un peu moins de deux kilomètres de la ville. Petit à petit, d’autres unités se déploient, certaines traversant même la rivière pour contourner entièrement la ville.

Au soir de l’arrivée de la horde, les tambours de guerre commencent à résonner, inlassablement. Cela continue toute la nuit, et ne semble pas cesser d’avantage au matin, avec pour effet prévisible de saper le moral des défenseurs. Le capitaine Ulvers fait part au groupe d’une vague de désertion assez inquiétante ; Si beaucoup d’hommes ont réussi à prendre la fuite par la rivière, il est parvenu à en arrêter une bonne partie, qui attendent que l’on décide de leur sort dans les prisons de la ville.

Callahan décide de leur rendre une petite visite. Accompagné de ses amis, il tente de convaincre les déserteurs de reprendre leur place dans leurs unités pour défendre la ville. Mais le résultat n’est pas à la hauteur des efforts fournis… La plupart préfèrent attendre leur fin ici, et gagner quelques heures de sursit, plutôt que de mourir en première ligne dans les premières heures du combat.

Toute la journée, le battement des tambours et des armes contre les boucliers se poursuit, rythme entêtant et de funeste augure. Chacun cherche le calme là où il peut le trouver. Le seul réconfort des citadins est que la Horde ne semble pas avoir songé à monter d’engins de siège. Cela dit, la silhouette de quelques géants et de créatures volantes –des dragons ?– minimise l’optimisme. Le soir tombe à nouveau sur la ville qui attend…

Enfin, une heure après le coucher du soleil, les tambours se taisent. La Horde s’est mise en marche. Dans moins d’une heure, elle sera aux murs de la ville.
Vous êtes trop bas. Remontez un peu, il n'y a rien à voir, ici…