jeudi 17 novembre 2011

Les rues en sang

Accompagnés de tous les renforts disponibles, les héros de Brindol prennent place derrière la barricade. Chacun se voit attribuer une place et un rôle, mais il est trop tard pour fignoler : déjà la première vague d’ennemis s’avance face à eux : une vingtaine de soldats hobgobelin se sont mis en position à une trentaine de mètres de la barricade, arcs bandés… L’échange de flèches commence aussitôt, mais seuls les Tiri-Kitors et Callahan sont vraiment efficaces dans l’obscurité. Heureusement, la protection offerte par la barricade permet d’équilibrer l’affrontement, du moins jusqu’à ce que des ombres ailées ne survolent les défenseurs.

Trois manticores tentent de se poser sur les toits des immeubles voisins ; une est abattue avant de pouvoir attaquer, mais les deux autres, d’un ample mouvement de queue, font pleuvoir une nuée de dards acérés parmi les défenseurs. Seuls quelques miliciens cèdent à la panique, mais sont rapidement regroupés par Draël, Tandis que Thémis commence à soigner les blessés, et que Callahan donne l’ordre à tous les archers de concentrer les tirs sur les monstres qui les surplombent.

Le sang-froid des défenseurs fait merveille : Les manticores sont abattues l’une après l’autre, ce qui regonfle le moral des Brindoléens, qui, emmenés par Vonak, pousseront même une sortie vers les hobgobelins et les extermineront jusqu’au dernier. La première vague est repoussée sans aucune perte et la barricade est intacte !

Après quelques minutes de calme mises à profit pour rééquiper en flèches et bandages les combattants, la deuxième vague se profile. Des hurlements lugubres résonnent dans les rues voisines, tandis que des silhouettes blanches se meuvent rapidement d’un bâtiment à l’autre, avant de se regrouper sur la Voie Matinière… Des fantômes ? Non, des barbares gobelours à la fourrure teintée de blanc, qui chargent maintenant, leurs énormes haches au dessus de la tête, en direction de la barricade. Quelques miliciens ont un mouvement de recul. Vonak Hurle : « arrêtez-les, s’ils parviennent à la barricade, il vont la faire voler en morceaux ! »

Mais quelques flèches, même tirées par des elfes, ne suffisent pas à mettre à bas une meute de gobelours enragés ! La barricade cède en plusieurs points sous le choc de la charge des barbares, projetant en arrière les défenseurs de la première ligne. Le corps-à-corps s’engage ; Elliandre et Vagda surgissent de leurs cachettes pour prendre l’ennemi à revers, tandis que Vonak distribue coups et horions à qui s’approche trop. Callahan tente de se désengager, pour laisser la place à Draël et aux combattants de contact. Les blessés sont évacués tant bien que mal vers l’arrière, où Thémiss fait de son mieux pour les garder en état de combattre.

Les Lions de Brindol et les gardes de la maison Dénéith rendent coup pour coup, mais la force brute de leurs adversaires est un atout précieux. Vagda, qui s’est retrouvé coincé par deux barbares et salement amoché, est contraint de faire retraite. Heureusement, Vonak à trouvé la place qui lui convenait : juste au cœur du combat ! Sa lame assombrie par le sang semble danser d’une tête de gobelours à l’autre, et il transforme finalement un combat difficile en une brillante victoire. Tous les barbares sont à terre et les défenseurs ne dénombrent finalement que deux morts.

Mais déjà, au bout de la rue Une nouvelle vague d’ennemis se regroupe. Une dizaine de gobelins montés sur worgs se lancent à l’assaut. Et malheureusement, cette fois, la barricade n’est plus en état de briser leur charge. Pire : derrière eux, les silhouettes massives d’énormes lézards bleus se découpent dans l’obscurité ; leur gueule est surmontée d’une énorme corne crépitant d’électricité.

Les monstres –probablement des cousins éloignés des rejetons verts rencontrés dans les marais– se jettent dans la mêlée, frappant autant les gobelins terrifiés que les humains et les elfes. Un champ magnétique court entre leurs cornes, et à plusieurs reprises, se déchargent des éclairs meurtriers dans la foule des combattants, infligeant de lourdes pertes. Vagda a réitéré sa manœuvre d’encerclement, mais cette fois, Elliandre , au lieu de le suivre, a commencé à danser au milieu du troupeau de rejetons bleus… Il semble qu’un lanceur de sort invisible se cache dans une des maisons voisines.

Bien sûr, danser au milieu de monstres écailleux de plusieurs tonnes suintants d’électricité est une activité dangereuse… Un mauvais coup de trop et Elliandre se retrouve au sol, derrière les lignes ennemies. Achevant négligemment le gobelin qu’il tenait par le col, Draël se téléporte à portée de son compagnon pour lui porter secours ; il entend le mage incanter, sans doute à quelques mètres de lui, mais trouve suffisamment de volonté pour ne pas succomber à ses enchantements. Il jette l’elfe sur ses épaules, et sans attendre le sort suivant, se téléporte à côté de Thémiss, lui confiant son fardeau avant de repartir au combat.

Parmi les gobelins comme parmi les défenseurs de Brindol, les rangs des combattants se sont sensiblement éclaircis. Seul un des rejetons bleus est tombé, les cinq autres ne montrant guère de signes de fatigue. En face d’eux, les Lions de Brindol et les Héros de la ville font encore face, et c’est un long combat à l’usure qui s’engage. Les monstres finiront par tomber, mais plus de la moitié des défenseurs de la barricade les ont précédés.

La bonne nouvelle, c’est que le flot d’ennemis provenant de la porte éventrée semble se tarir ; pourvu que les autres postes de barricades aient tenu aussi bien, le regroupement sur le parvis de la Cathédrale aura pu se faire dans de bonnes conditions.

Draël active d’ailleurs son lien avec le Baron, pour lui faire part de la situation ; ce dernier les remercie pour le temps que ses hommes ont pu gagner et leur suggère de profiter de l’accalmie pour rejoindre le gros de forces devant la Cathédrale de l’Ost Souverain. A ce moment, sa dernière phrase se mue en un gargouillis rauque, puis c’est le silence…

Qu’est-il donc arrivé au Baron de Brindol ?

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