mercredi 11 juillet 2012

Epilogue


De retour à Brindol, après quelques explications avec Draël sur sa disparition à la fin du combat contre Tiamat, les aventuriers sont reçus en héros. Une fête est organisée en leur honneur dans les semaines qui suivent la défaite d’Azar Kull, où le Baron de Brindol les couvres de richesses, de terres et de titres.

Les restes de la horde de la main rouges, en proie aux querelles internes entre les différents prétendants au commandement, seront une menace mineur dans les mois suivants, mais rien qui ne puisse être géré par l’armée rassemblée à Brindol pour défendre la ville.

En quelques années, la vallée de l’Elsir récupérera de cette guerre, et reprendra l’importance qu’elle mérite dans les routes commerciales de la Brélande. Grâce aux actions de ses héros, Brindol prendra même une place de plus en plus importante au sein du pays.

Ysfaël ne restera pas longtemps dans la vallée. Après avoir remercié ses nouveaux compagnons de l’avoir tiré des griffes de la Horde et empoché sa part de récompense, il est reparti sur les routes, à la recherche d’artefacts elfes perdus ou volés. Mais selon certaines rumeurs, ses voyages le ramènent souvent dans la région, et il prend toujours le temps de saluer ceux qui ont vaincu la Reine des Dragons avec lui.

Azunt n’a pas souhaité être ramené à la vie. Quelques sorts de communication avec les morts ont permis de comprendre pourquoi : son sacrifice dans le combat contre Tiamat et son rôle dans le combat contre la Main Rouge lui ont valu une place de choix au côté de Dol Dorn. Son corps a été rapatrié chez les nains des bastions Poingmarteau, et un mausolée à sa mémoire y a été construit avec les fonds de la ville. L’endroit est devenu un lieu de pèlerinage, après qu’un ange de Dol Dorn ressemblant à un nain en armure de taille respectable et s’exprimant dans un langage « fleuri » soit apparu, en plusieurs endroits sur Eberron, pour aider des communautés aux prises avec des hobgobelins.

Rosaline… ou quel que soit son véritable nom, à eu droit à un enterrement avec les honneurs dans le cimetière de Brindol. Son sacrifice pour la cause de la ville a au moins eu comme effet que les changelins sont un peu mieux considérés dans la vallée depuis lors.

Callahan a refusé les titres offerts par la ville, mais accepté les terres au nom de la famille Dénéith. Il y a fait bâtir une académie où les jeunes recrues de la famille peuvent venir étudier la loi et quelques autres matières. Ses exploits sont remontés jusqu’aux oreilles des dirigeants de la famille, et peu après la construction de son académie, il s’est vu confier la direction des opérations de chasse aux fugitifs sur tout le continent, ce qui a amené des agents des quatre coins d’Eberron à transiter dans la vallée lorsqu’ils venaient lui rendre rapport de leurs missions. Les cultivateurs de tabac de la région ont également développé un cigare portant son nom, et ce dernier a un certain succès dans les boutiques de luxe de la capitale.

Vonak a accepté terres et titres offerts. Il a retapé un petit château, où il a fondé un nouveau chapitre de l’ordre lumineux, dont il est d’ailleurs devenu un des maîtres. Sa réputation aidant, il a attiré beaucoup de novices, et a rapidement dû agrandir le vieux château, qui est devenu une véritable citadelle, digne de celle de la vallée des Obélisques. Fidèle à sa réputation, il continue à patrouiller dans les recoins les plus dangereux de la vallée, dont son ordre assure maintenant la sécurité en collaboration avec les milices des différentes villes. Il lui arrive régulièrement de disparaître plusieurs semaines et de confier la direction de la Citadelle à ses lieutenants. Selon la rumeur, c’est parce qu’il aime prendre des « vacances » au Droâm, parmi les tribus gobelinoïdes les plus agitées. Il trouve en effet la vallée trop calme à son goût ces dernières années.

Thémiss s’est installée en ville, à Brindol, où elle a racheté l’ancienne bibliothèque municipale, qu’elle a rénové et transformé en temple d’Auréon. Malgré le peu d’intérêt initial du public, elle a continué à agrandir l’endroit, faisant venir des livres des quatre coins du continent pour en remplir les rayonnages. Au bout de quelques années, la bibliothèque était devenue la troisième plus grande du pays, derrière celles de Korrenberg et Morgrave. Si l’endroit est toujours aussi peu fréquenté par les habitants de la vallée, ses ouvrages rares attirent de plus en plus d’érudits, à tel point que des négociations sont actuellement en cours pour ouvrir une université à Brindol. Thémiss est bien sûr pressentie pour en être la première directrice…

Vagda, comme il en avait souvent parlé, a transformé le fort Vraas en monastère, où il accueille tous les orphelins désireux de suivre la voie de… du… La voie qu’il leur propose. On ne peut pas dire que son entreprise ait été un succès immédiat, les citadins semblant avoir du mal à comprendre les idées du forgelier. Et il faut bien admettre que les orphelins avaient bien peu de chances d’arriver par hasard dans un fort perdu au milieu des bois, et encore moins d’y chercher la paix intérieure. Vagda finit toutefois par trouver un disciple, même si on ignore comment. Et ce disciple, une fois formé, commença à voyager de ville en ville pour y recruter des orphelins susceptibles de devenir moines à leur tour. Actuellement, le monastère compte une demi-douzaine de frères, suivant la voix de la plénitude mécanique, et accueille chaque année une dizaine de novices venus de tout Eberron.

Draël a également accepté quelques terres au nom de la famille Orienne. Profitant du fait que la vallée de l’Elsir prenait peu à peu de l’importance sur l’échiquier commercial de Brélande, il a fait construire, à l’extérieur de Brindol, un relais de poste. Un nouveau quartier, nommé Mont-Orienne s’est rapidement développé autour de ce dernier, attirant marchands et artisans de qualité souhaitant pouvoir envoyer leurs marchandises sur le continent dans les meilleurs délais. Ses talents de gestionnaire ont attiré les maîtres de la famille, et il a peu à peu gravi les échelons, à tel point qu’il est pressenti pour devenir le nouveau patriarche de la maison Orienne d’ici quelques années. Bien sûr, avec les responsabilités, il a du quitter la vallée pour rejoindre la capitale, mais il revient de temps à autre profiter du calme de sa maison de campagne et saluer ses anciens amis, qui lui ont presque tous pardonné sa mauvaise plaisanterie suite à leur victoire sur Tiamat.


jeudi 5 juillet 2012

La fin de la Main Rouge

Après avoir descendu les marches menant à l’étage inférieur du Fanum, les aventuriers arrivent dans une chapelle dédiée à Tiamat. Elle est gardée par cinq Wyvernes, mais les créatures ont beau être effrayantes, elles ne font pas le poids contre les héros de Brindol. Le vrai problème se pose une fois le combat terminé : la pièce ne semble pas avoir d’issue. Tandis qu’Azunt, peu concerné par le problème, martèle consciencieusement les têtes de dragons ornant l’autel –au nom de Dol Dorn– Ysfaël montre pour la première fois son utilité, en mettant à jour un passage secret. Derrière un mur coulissant, un boyau naturel  mène à une grotte, faiblement éclairée par des lichens phosphorescents.

L’elfe repère rapidement un petit groupe de rejetons verts en embuscade dans la grotte, et prévient ses compagnons qui avancent prudemment. Ils ne sont donc qu’à moitié surpris lorsque les monstres jaillissent de derrière les stalagmites pour se lancer à l’assaut…

Après un autre combat sans réelle difficulté, le petit groupe décide de se diriger vers le Nord, d’où résonne une mélopée inquiétante, qui leur évoque désagréablement un rituel démonique malsain. La grotte donne en effet sur une autre partie du temple, où sept prêtres hobgobelins, rassemblés autour d’un autel à Tiamat baigné d’énergie impie, s’agitent et chantent à l’unisson. La puissance tirée de l’autel est canalisée vers un trou dans le plafond, et semble monter vers le ciel dans un flot de lumières multicolores.

Tout le monde semble d’accord pour interrompre le rituel ; malheureusement, quatre spectres en protègent l’accès. Qu’importe, il faut passer ! Contrairement aux prévisions, aussitôt le combat contre les gardiens morts-vivants engagé, les prêtres abandonnent leur rituel et se lancent au combat, soignant les spectres déjà si difficiles à blesser du fait de leur incorporalité… C’est un long combat qui s’engage, dont les héros de Brindol sortiront épuisés, mais vainqueurs. Ils ont toutefois dû sacrifier une grande partie de leurs ressources ; Thémiss a dû employer ses sorts les plus puissants pour venir à bout des spectres, mais elle a été décisive. Et cette fois, ils en sont certains, ils touchent au but !

Ils soupçonnent que le maître de la horde se trouve en haut de la cheminée sombre par laquelle l’énergie du rituel était canalisée, mais avant d’y monter, ils veulent explorer le passage secret mis à jour par leur nouvel ami elfe… Il les mène dans les appartements d’Azar Kull, où ils sont attendus par les concubines de ce dernier, deux érinyes, des diablesses à la beauté étourdissante. Ysfaël tombe d’ailleurs immédiatement sous leur charme, et tente d’empêcher ses compagnons, qui ont bien compris que ces jeunes femmes étaient animées d’intentions néfastes à son égard, de les mettre à mal.

Se voyant débordées, les créatures infernales se faufilent entre leurs ennemis pour prendre la fuite et rejoindre leur maître. Une des deux sera abattue avant d’y parvenir, quant à l’autre… Et bien, nul doute qu’ils le retrouveront plus tard !

Dans la pièce voisine, les aventuriers trouvent un cercle d’invocation dont ils ne parviennent pas à saisir le fonctionnement. La dernière pièce de la zone s’avère être la chambre au trésor… Cette dernière, comme il se doit, est gardée ; par un diable barbelé, qui plus est. Ce dernier semble par ailleurs fort amusé lorsque ses adversaires, en traversant la pièce pour l’attaquer, se font mettre à mal par le piège que lui même avait pris soin d’éviter jusque là. Il rit beaucoup moins cependant lorsqu’Azunt lui dévoile des détails sur la vie de sa mère qu’il ignorait sans doute jusque là, et se précipite sur le nain retranché derrière son bouclier, pour lui donner une bonne correction. Mauvaise idée, puisque ce faisant, il s’expose à une pluie d’attaques qui auront raison de lui.

Le trésor d’Azar Kull est à eux ! Cinq coffres remplis d’or, de pierres précieuses, d’œuvres d’art et d’objets de pouvoir, parmi lesquels la couronne elfique qu’Ysfaël était venu chercher. La tenant entre ses mains, ce dernier semble hésiter un moment, avant de se décider… Il accompagnera ses libérateurs jusqu’au bout. Après tout, si la Main Rouge perd son chef, elle cessera de causer du tort aux elfes aussi.

Grâce à un sort de corde animée, les aventuriers se hissent dans la cheminée, qui mène à une immense pièce où, effectivement, Azar Kull, Magna Drakhan de la Main Rouge, les attend. Il est accompagné de l’érinye qui avait échappé au groupe, et de ses gardes du corps, quatre abishaïs bleus. Autour de lui, cinq dragons sculptés dans la pierre, gueules ouvertes vers le haut, déversent un flot d’énergie vers un immense portail en formation au plafond de la pièce. L’air semble crépiter tant il est chargé d’énergie magique…

L’érinye s’envole pour se poster sur un balcon, hors d’atteinte, et commence à décocher une pluie de flèches enflammées dans la mêlée, dans laquelle se sont immédiatement jetés les abishaïs. Azar Kull, quant à lui, a commencé par invoquer une coquille antivie pour se donner le temps de lancer quelques sorts de renforcement avant d’engager le combat. Les abishaïs, bien que solides, ne constituent pas une menace majeure pour les héros de Brindol, et sont les premiers éliminés. Le Magna Drakhan a toutefois eu le temps de se gorger de magie, et s’est également retranché sur le balcon, d’on il lance des sorts offensifs sur ses adversaires, épaulé par sa concubine et son arc.

Bientôt, l’érinye tombe à son tour ; Azar Kull est seul face aux héros. Il résiste, ses ennemis sont fatigués par les épreuves traversées, mais il est maintenant seul pour se battre.

Enfin, le Magna Drakhan tombe !

Le cri de joie poussé par les héros de Brindol cède vite la place à une grimace d’inquiétude… Le portail au plafond s’agite, comme s’il voulait absorber toute l’énergie restant dans la pièce ; un tourbillon de lumière aveugle les aventuriers. Après quelques secondes, il diminue en intensité ; ils peuvent à nouveau ouvrir les yeux. Les cadavres de leurs ennemis ont disparu, il ne reste que quelques tas de cendre épars aux endroits où ils se trouvaient. Au centre de la pièce, un immense dragon à cinq têtes s’extirpe du portail, avant que celui-ci ne se referme dans un bruit de succion…

Tiamat, ou du moins un de ses avatars, est venue venger la mort de son champion.

Passé un instant de stupeur, les héros de Brindol rassemblent leur courage pour se jeter à l’assaut du monstre, qui rend coup pour coup. Les cinq gueules de dragon frappent sans relâche, mais les aventuriers ne perdent pas la tête, et coordonnent leurs efforts. Et si l’ennemi ne semble pas faiblir, les coups de Draël, de Vagda, de Callahan et de Vonak portent tout de même. Thémiss, fidèle à elle-même soigne les blessures de ses alliés quand ils ont trop encaissé. Quant à Azunt, après de multiples tentatives, il est enfin parvenu à attirer l’attention du dragon, qui a concentré toutes ses attaques sur lui…

L’ouverture ainsi provoquée à permis a ses compagnons de porter un assaut magistral, laissant le monstre pantelant, mais cette dernière bravade a été fatale au prêtre de Dol Dorn, victime de la fureur de Tiamat.

Cette fois, le monstre semble effectivement à bout de force, ses attaques se font moins précises, bien que toujours aussi puissantes. Les combattants, tous gravement blessés, temporisent, cherchent le bon moment pour porter l’attaque fatale. C’est finalement Callahan qui portera le dernier coup… Le combat est fini, ils ont vaincu Tiamat. Enfin, son avatar.

Brisant le silence suivant le combat, Draël est le premier à prendre la parole : « Bon, je vais annoncer la bonne nouvelle à Brindol alors ! » et joignant le geste à la parole, il se téléporte, laissant au milieu du temple ses compagnons médusés et épuisés…
Vous êtes trop bas. Remontez un peu, il n'y a rien à voir, ici…