mercredi 11 juillet 2012

Epilogue


De retour à Brindol, après quelques explications avec Draël sur sa disparition à la fin du combat contre Tiamat, les aventuriers sont reçus en héros. Une fête est organisée en leur honneur dans les semaines qui suivent la défaite d’Azar Kull, où le Baron de Brindol les couvres de richesses, de terres et de titres.

Les restes de la horde de la main rouges, en proie aux querelles internes entre les différents prétendants au commandement, seront une menace mineur dans les mois suivants, mais rien qui ne puisse être géré par l’armée rassemblée à Brindol pour défendre la ville.

En quelques années, la vallée de l’Elsir récupérera de cette guerre, et reprendra l’importance qu’elle mérite dans les routes commerciales de la Brélande. Grâce aux actions de ses héros, Brindol prendra même une place de plus en plus importante au sein du pays.

Ysfaël ne restera pas longtemps dans la vallée. Après avoir remercié ses nouveaux compagnons de l’avoir tiré des griffes de la Horde et empoché sa part de récompense, il est reparti sur les routes, à la recherche d’artefacts elfes perdus ou volés. Mais selon certaines rumeurs, ses voyages le ramènent souvent dans la région, et il prend toujours le temps de saluer ceux qui ont vaincu la Reine des Dragons avec lui.

Azunt n’a pas souhaité être ramené à la vie. Quelques sorts de communication avec les morts ont permis de comprendre pourquoi : son sacrifice dans le combat contre Tiamat et son rôle dans le combat contre la Main Rouge lui ont valu une place de choix au côté de Dol Dorn. Son corps a été rapatrié chez les nains des bastions Poingmarteau, et un mausolée à sa mémoire y a été construit avec les fonds de la ville. L’endroit est devenu un lieu de pèlerinage, après qu’un ange de Dol Dorn ressemblant à un nain en armure de taille respectable et s’exprimant dans un langage « fleuri » soit apparu, en plusieurs endroits sur Eberron, pour aider des communautés aux prises avec des hobgobelins.

Rosaline… ou quel que soit son véritable nom, à eu droit à un enterrement avec les honneurs dans le cimetière de Brindol. Son sacrifice pour la cause de la ville a au moins eu comme effet que les changelins sont un peu mieux considérés dans la vallée depuis lors.

Callahan a refusé les titres offerts par la ville, mais accepté les terres au nom de la famille Dénéith. Il y a fait bâtir une académie où les jeunes recrues de la famille peuvent venir étudier la loi et quelques autres matières. Ses exploits sont remontés jusqu’aux oreilles des dirigeants de la famille, et peu après la construction de son académie, il s’est vu confier la direction des opérations de chasse aux fugitifs sur tout le continent, ce qui a amené des agents des quatre coins d’Eberron à transiter dans la vallée lorsqu’ils venaient lui rendre rapport de leurs missions. Les cultivateurs de tabac de la région ont également développé un cigare portant son nom, et ce dernier a un certain succès dans les boutiques de luxe de la capitale.

Vonak a accepté terres et titres offerts. Il a retapé un petit château, où il a fondé un nouveau chapitre de l’ordre lumineux, dont il est d’ailleurs devenu un des maîtres. Sa réputation aidant, il a attiré beaucoup de novices, et a rapidement dû agrandir le vieux château, qui est devenu une véritable citadelle, digne de celle de la vallée des Obélisques. Fidèle à sa réputation, il continue à patrouiller dans les recoins les plus dangereux de la vallée, dont son ordre assure maintenant la sécurité en collaboration avec les milices des différentes villes. Il lui arrive régulièrement de disparaître plusieurs semaines et de confier la direction de la Citadelle à ses lieutenants. Selon la rumeur, c’est parce qu’il aime prendre des « vacances » au Droâm, parmi les tribus gobelinoïdes les plus agitées. Il trouve en effet la vallée trop calme à son goût ces dernières années.

Thémiss s’est installée en ville, à Brindol, où elle a racheté l’ancienne bibliothèque municipale, qu’elle a rénové et transformé en temple d’Auréon. Malgré le peu d’intérêt initial du public, elle a continué à agrandir l’endroit, faisant venir des livres des quatre coins du continent pour en remplir les rayonnages. Au bout de quelques années, la bibliothèque était devenue la troisième plus grande du pays, derrière celles de Korrenberg et Morgrave. Si l’endroit est toujours aussi peu fréquenté par les habitants de la vallée, ses ouvrages rares attirent de plus en plus d’érudits, à tel point que des négociations sont actuellement en cours pour ouvrir une université à Brindol. Thémiss est bien sûr pressentie pour en être la première directrice…

Vagda, comme il en avait souvent parlé, a transformé le fort Vraas en monastère, où il accueille tous les orphelins désireux de suivre la voie de… du… La voie qu’il leur propose. On ne peut pas dire que son entreprise ait été un succès immédiat, les citadins semblant avoir du mal à comprendre les idées du forgelier. Et il faut bien admettre que les orphelins avaient bien peu de chances d’arriver par hasard dans un fort perdu au milieu des bois, et encore moins d’y chercher la paix intérieure. Vagda finit toutefois par trouver un disciple, même si on ignore comment. Et ce disciple, une fois formé, commença à voyager de ville en ville pour y recruter des orphelins susceptibles de devenir moines à leur tour. Actuellement, le monastère compte une demi-douzaine de frères, suivant la voix de la plénitude mécanique, et accueille chaque année une dizaine de novices venus de tout Eberron.

Draël a également accepté quelques terres au nom de la famille Orienne. Profitant du fait que la vallée de l’Elsir prenait peu à peu de l’importance sur l’échiquier commercial de Brélande, il a fait construire, à l’extérieur de Brindol, un relais de poste. Un nouveau quartier, nommé Mont-Orienne s’est rapidement développé autour de ce dernier, attirant marchands et artisans de qualité souhaitant pouvoir envoyer leurs marchandises sur le continent dans les meilleurs délais. Ses talents de gestionnaire ont attiré les maîtres de la famille, et il a peu à peu gravi les échelons, à tel point qu’il est pressenti pour devenir le nouveau patriarche de la maison Orienne d’ici quelques années. Bien sûr, avec les responsabilités, il a du quitter la vallée pour rejoindre la capitale, mais il revient de temps à autre profiter du calme de sa maison de campagne et saluer ses anciens amis, qui lui ont presque tous pardonné sa mauvaise plaisanterie suite à leur victoire sur Tiamat.


jeudi 5 juillet 2012

La fin de la Main Rouge

Après avoir descendu les marches menant à l’étage inférieur du Fanum, les aventuriers arrivent dans une chapelle dédiée à Tiamat. Elle est gardée par cinq Wyvernes, mais les créatures ont beau être effrayantes, elles ne font pas le poids contre les héros de Brindol. Le vrai problème se pose une fois le combat terminé : la pièce ne semble pas avoir d’issue. Tandis qu’Azunt, peu concerné par le problème, martèle consciencieusement les têtes de dragons ornant l’autel –au nom de Dol Dorn– Ysfaël montre pour la première fois son utilité, en mettant à jour un passage secret. Derrière un mur coulissant, un boyau naturel  mène à une grotte, faiblement éclairée par des lichens phosphorescents.

L’elfe repère rapidement un petit groupe de rejetons verts en embuscade dans la grotte, et prévient ses compagnons qui avancent prudemment. Ils ne sont donc qu’à moitié surpris lorsque les monstres jaillissent de derrière les stalagmites pour se lancer à l’assaut…

Après un autre combat sans réelle difficulté, le petit groupe décide de se diriger vers le Nord, d’où résonne une mélopée inquiétante, qui leur évoque désagréablement un rituel démonique malsain. La grotte donne en effet sur une autre partie du temple, où sept prêtres hobgobelins, rassemblés autour d’un autel à Tiamat baigné d’énergie impie, s’agitent et chantent à l’unisson. La puissance tirée de l’autel est canalisée vers un trou dans le plafond, et semble monter vers le ciel dans un flot de lumières multicolores.

Tout le monde semble d’accord pour interrompre le rituel ; malheureusement, quatre spectres en protègent l’accès. Qu’importe, il faut passer ! Contrairement aux prévisions, aussitôt le combat contre les gardiens morts-vivants engagé, les prêtres abandonnent leur rituel et se lancent au combat, soignant les spectres déjà si difficiles à blesser du fait de leur incorporalité… C’est un long combat qui s’engage, dont les héros de Brindol sortiront épuisés, mais vainqueurs. Ils ont toutefois dû sacrifier une grande partie de leurs ressources ; Thémiss a dû employer ses sorts les plus puissants pour venir à bout des spectres, mais elle a été décisive. Et cette fois, ils en sont certains, ils touchent au but !

Ils soupçonnent que le maître de la horde se trouve en haut de la cheminée sombre par laquelle l’énergie du rituel était canalisée, mais avant d’y monter, ils veulent explorer le passage secret mis à jour par leur nouvel ami elfe… Il les mène dans les appartements d’Azar Kull, où ils sont attendus par les concubines de ce dernier, deux érinyes, des diablesses à la beauté étourdissante. Ysfaël tombe d’ailleurs immédiatement sous leur charme, et tente d’empêcher ses compagnons, qui ont bien compris que ces jeunes femmes étaient animées d’intentions néfastes à son égard, de les mettre à mal.

Se voyant débordées, les créatures infernales se faufilent entre leurs ennemis pour prendre la fuite et rejoindre leur maître. Une des deux sera abattue avant d’y parvenir, quant à l’autre… Et bien, nul doute qu’ils le retrouveront plus tard !

Dans la pièce voisine, les aventuriers trouvent un cercle d’invocation dont ils ne parviennent pas à saisir le fonctionnement. La dernière pièce de la zone s’avère être la chambre au trésor… Cette dernière, comme il se doit, est gardée ; par un diable barbelé, qui plus est. Ce dernier semble par ailleurs fort amusé lorsque ses adversaires, en traversant la pièce pour l’attaquer, se font mettre à mal par le piège que lui même avait pris soin d’éviter jusque là. Il rit beaucoup moins cependant lorsqu’Azunt lui dévoile des détails sur la vie de sa mère qu’il ignorait sans doute jusque là, et se précipite sur le nain retranché derrière son bouclier, pour lui donner une bonne correction. Mauvaise idée, puisque ce faisant, il s’expose à une pluie d’attaques qui auront raison de lui.

Le trésor d’Azar Kull est à eux ! Cinq coffres remplis d’or, de pierres précieuses, d’œuvres d’art et d’objets de pouvoir, parmi lesquels la couronne elfique qu’Ysfaël était venu chercher. La tenant entre ses mains, ce dernier semble hésiter un moment, avant de se décider… Il accompagnera ses libérateurs jusqu’au bout. Après tout, si la Main Rouge perd son chef, elle cessera de causer du tort aux elfes aussi.

Grâce à un sort de corde animée, les aventuriers se hissent dans la cheminée, qui mène à une immense pièce où, effectivement, Azar Kull, Magna Drakhan de la Main Rouge, les attend. Il est accompagné de l’érinye qui avait échappé au groupe, et de ses gardes du corps, quatre abishaïs bleus. Autour de lui, cinq dragons sculptés dans la pierre, gueules ouvertes vers le haut, déversent un flot d’énergie vers un immense portail en formation au plafond de la pièce. L’air semble crépiter tant il est chargé d’énergie magique…

L’érinye s’envole pour se poster sur un balcon, hors d’atteinte, et commence à décocher une pluie de flèches enflammées dans la mêlée, dans laquelle se sont immédiatement jetés les abishaïs. Azar Kull, quant à lui, a commencé par invoquer une coquille antivie pour se donner le temps de lancer quelques sorts de renforcement avant d’engager le combat. Les abishaïs, bien que solides, ne constituent pas une menace majeure pour les héros de Brindol, et sont les premiers éliminés. Le Magna Drakhan a toutefois eu le temps de se gorger de magie, et s’est également retranché sur le balcon, d’on il lance des sorts offensifs sur ses adversaires, épaulé par sa concubine et son arc.

Bientôt, l’érinye tombe à son tour ; Azar Kull est seul face aux héros. Il résiste, ses ennemis sont fatigués par les épreuves traversées, mais il est maintenant seul pour se battre.

Enfin, le Magna Drakhan tombe !

Le cri de joie poussé par les héros de Brindol cède vite la place à une grimace d’inquiétude… Le portail au plafond s’agite, comme s’il voulait absorber toute l’énergie restant dans la pièce ; un tourbillon de lumière aveugle les aventuriers. Après quelques secondes, il diminue en intensité ; ils peuvent à nouveau ouvrir les yeux. Les cadavres de leurs ennemis ont disparu, il ne reste que quelques tas de cendre épars aux endroits où ils se trouvaient. Au centre de la pièce, un immense dragon à cinq têtes s’extirpe du portail, avant que celui-ci ne se referme dans un bruit de succion…

Tiamat, ou du moins un de ses avatars, est venue venger la mort de son champion.

Passé un instant de stupeur, les héros de Brindol rassemblent leur courage pour se jeter à l’assaut du monstre, qui rend coup pour coup. Les cinq gueules de dragon frappent sans relâche, mais les aventuriers ne perdent pas la tête, et coordonnent leurs efforts. Et si l’ennemi ne semble pas faiblir, les coups de Draël, de Vagda, de Callahan et de Vonak portent tout de même. Thémiss, fidèle à elle-même soigne les blessures de ses alliés quand ils ont trop encaissé. Quant à Azunt, après de multiples tentatives, il est enfin parvenu à attirer l’attention du dragon, qui a concentré toutes ses attaques sur lui…

L’ouverture ainsi provoquée à permis a ses compagnons de porter un assaut magistral, laissant le monstre pantelant, mais cette dernière bravade a été fatale au prêtre de Dol Dorn, victime de la fureur de Tiamat.

Cette fois, le monstre semble effectivement à bout de force, ses attaques se font moins précises, bien que toujours aussi puissantes. Les combattants, tous gravement blessés, temporisent, cherchent le bon moment pour porter l’attaque fatale. C’est finalement Callahan qui portera le dernier coup… Le combat est fini, ils ont vaincu Tiamat. Enfin, son avatar.

Brisant le silence suivant le combat, Draël est le premier à prendre la parole : « Bon, je vais annoncer la bonne nouvelle à Brindol alors ! » et joignant le geste à la parole, il se téléporte, laissant au milieu du temple ses compagnons médusés et épuisés…

jeudi 19 avril 2012

L'étage supérieur du Fanum

Les héros de Brindol n’ont plus le choix, il faut avancer à la rencontre de leurs ennemis. La première porte débouche sur une grande pièce, au plafond orné par une sculpture de dragon à cinq têtes, dont les gueules ouvertes déversent un flot de lumière multicolore. L’endroit est gardé par deux abishaïs bleus et leurs compagnons, des wyvernes zombies. Le combat est vite expédié, les défenseurs ne faisant pas le poids ; mais lorsque Vonak, ne souhaitant pas perdre de temps malgré les avertissements de la thaumartisane, ouvre la porte ouest immédiatement après la fin des hostilités, une véritable tempête élémentaire jaillit des gueules de pierre et frappe tous les occupants de la pièce. Lorsque, après quelques secondes, le déluge se calme, les aventuriers se regardent éberlués… Rosaline a succombé ! Du reste, il s'avère que la thaumartisane n'était ni une humaine ni une demi-elfe, mais bien un changelin, comme en atteste le corps inerte à la peau grise et aux traits indistinct qui git dans ses vêtements brulés.

Il n’y a malheureusement rien d’autre à faire que de continuer. Après avoir visité quelques chambres inhabitées –sans doute celles des Drakhans vaincus– les aventuriers tombent sur ce qui doit être la cuisine des lieux : des effluves de viande marinée, une guenaude penchée sur un chaudron et deux diable barbus occupés à ranger les placards. Mais dans un temple dédié à Tiamat, même le petit personnel est formé au combat… Les deux diables tentent de défendre la sorcière, dont les sorts de contrôle mental et les tentatives de se faire passer pour une princesse elfe enlevée semblent voués à l’échec, l’obligeant à se rabattre sur de bons vieux projectiles magiques pour régler le conflit… Qui tourne finalement en sa défaveur. Malgré l’odeur alléchante, un coup d’œil au contenu du chaudron découragera les aventuriers d’y goûter avant de continuer leur route.

Derrière la cuisine, se trouve le lieu de repos des prêtres officiant dans le Fanum. Une demi douzaine de hobgobelin fanatiques, alertés par les bruits de combat dans la pièce voisine, y attend les aventuriers. A peine les hostilités engagées, ils sont rejoints par une patrouille de rejetons noirs, qui prend le groupe à revers. Malgré le surnombre évident des suppôts de Tiamat et le souffle caustique des rejetons, les héros de Brindol sont simplement plus fort, et terminent ainsi de nettoyer l’aile ouest du fanum.

Quant à l’aile est, elle est principalement occupée par un immense dortoir, qui si l’on en croit l’odeur aigre qui y règne, abrite une population conséquente de rejetons noirs. Une poignée de ces derniers y sont d’ailleurs occupés à diverses activités passionnantes, comme terminer de nettoyer le squelette de dragon d’airain accroché au plafond. Du reste, ils s’interrompent séance tenante pour s’attaquer aux intrus… Malgré un combat un peu plus long et débordant dans les couloirs voisins, l’issue est fort prévisible : une dizaine de cadavres reptiliens supplémentaires jonchent le sol du fanum.

Au fond de la salle de garde, une unique porte blindée débouche sur ce qui ne peut être qu’une salle de torture, et au centre de laquelle un diable osseux se dresse de toute sa taille, se réjouissant qu’on se décide enfin à lui amener de nouveaux sujets. Tandis qu’il se ramasse sur lui même pour bondir au combat, Azunt, d’un bras ferme, écarte ses compagnons et se poste devant son adversaire, son symbole sacré brandi en avant…

La voix grave du prêtre résonne dans toute la pièce : « Au nom de Dol Dorn, je te bannis, saloperie de créature maléfique de mes burnes, retourne dans ton putain de plan que tu n’aurais jamais du quitter ! » Une grimace de douleur se dessine sur le faciès monstrueux du diable, dont les chairs se distordent quelques instant avant d’imploser dans un bruit de déchirure. Azunt affiche un sourire satisfait…

D'une des cellules attenantes à la salle de torture : « sortez-moi de là, s'il vous plaît ». C'est un elfe, assez mal en point ; il se nomme Ysfaël, et est disposé à aider le groupe si on le soigne et le libère… Il explique son histoire : venu dans le temple pour récupérer une relique elfe volée par la Horde, il s'est fait surprendre par une patrouille et s'est barricadé dans une chambre. Il a juste eu le temps de cacher son équipement, pour ne pas qu'il tombe en de mauvaises mains, avant de se faire capturer. Une fois son matériel récupéré, il propose de passer en avant du groupe, pour repérer plus facilement les éventuels pièges.

Les aventuriers terminent l’exploration de l’étage supérieur du Fanum par ce qui semble être une salle de commandement, dont les murs sont ornés de bas-reliefs représentant la vallée de l’Elsir assaillie par une horde de dragons. Au centre de la pièce, une carte de la région est dépliée sur une table ronde ; elle indique la position des différentes armées de la Horde… Mais de toute façon, tout ceci tombera dans l’oubli une fois que les héros de Brindol auront éliminé le dernier commandant de la Main Rouge : Azarr Kull… Et ce dernier se trouve probablement quelque part à l’étage inférieur !

mardi 13 mars 2012

Le Fanum de Tiamat

Draël et Azunt – le prêtre de Dol Dorn qu’il a recruté pour remplacer Elliandre – rejoignent leurs compagnons sans encombre… Il n’y a pas à dire, la téléportation a du bon ! Laissant les corps des géants pourrir derrière eux, le groupe reprend sa marche vers le camp d’Azarr Kull.

Après quelques heures de marche, ils trouvent ce qui doit être la tanière du géant du feu tué la veille : une grotte garnie d’un mobilier spartiate, dans laquelle ils rencontrent un gnome en haillons, répondant au nom de Zakas. Ce dernier leur explique qu’il était l’esclave d’Umdell, offert par la Main Rouge, qui l’avait capturé plus tôt, pour s’assurer les bonnes grâces et les services du géant… Après avoir libéré le gnome, et avec l’aide du peu d’indications qu’il avait pu leur donner, ils se remettent en route.

Les trois journées suivantes se déroulent sans incidents majeurs, à part la capture de quelques messagers et éclaireurs de la Horde.

Cela fait presque une semaine que le groupe s’est aventuré dans les montagnes ; ils empruntent maintenant un chemin encaissé dans un canyon étroit ; l’endroit idéal pour se faire prendre en embuscade. Draël et Vonak décident donc de monter sur la crête, afin de voir venir l’attaque de loin… Et l’attaque n’aura jamais lieu. Le seul obstacle est une escouade de gobelours barrant le chemin, qu’ils contournent en faisant monter tous leurs camarades sur la crête, avant de terminer le voyage jusqu’à son terme : Le Fanum de Tiamat.

Alors qu’ils débouchent du chemin encaissé qu’ils empruntaient depuis plusieurs heures, se dévoile face à eux une paroi à pic dans laquelle est sculptée une imposante porte en pierre surmontée d’un énorme dragon à cinq têtes. Un pont étroit, sans doute levé par magie, surplombe la vallée en contrebas et mène vers la porte du temple. Une vingtaine de mètres en dessous d’eux, le camp de la horde s’étend ; des centaines de tentes de peau et de cabanes en bois, entre lesquelles s’agite une foule de gobelins, d’orques et autres géants asservis à la Main Rouge. Au dessus de tout cela, plane un inquiétant nuage noir chargé d’électricité. Pas de doute, le voyage touche à se fin.

Affronter la horde dans son ensemble paraissant peu opportun, les aventuriers traversent le pont, retenant leur respiration de peur d’être repéré par quelqu’un… Mais les hobgobelins et leurs alliés ne semblent pas vraiment se préoccuper de ce qui se passe autour du temple, et les aventuriers arrivent devant l’énorme porte sans encombre, lorsque cinq voix résonnent, semblant provenir des têtes du dragon sculpté, exigeant qu’ils déposent leur tribu à Tiamat avant de quitter les lieux. Mais tous ne sont pas dupe : les voix viennent en fait d’un seul endroit, et sont créées par un sort de ventriloquie, dont l’auteur n’est autre que le dragon bleu qui vient de sortir la tête de sa caverne, une dizaine de mètres plus haut…

Sa ruse éventée, le dragon plonge vers eux, soufflant une salve électrique dévastatrice au milieu du groupe avant de s’éloigner, en vol, de la corniche où les aventuriers sont regroupés. Callahan fait feu, mais ne parvient pas à percer les écailles du monstre, pas plus que ses alliés. Vonak le nain géant vient de s’envoler, Rosaline n’étant sans doute pas étrangère au caractère bizarre que peut revêtir cette phrase pour un observateur non averti. Draël cherche l’aura la plus appropriée à la situation, tandis que Vagda s’est précipité vers la porte, qu’il s’emploie à ouvrir.

Ignorant les coups de Vonak qui s’est approché de lui, le dragon déchaîne un déluge de feu sur les aventuriers, à l’aide d’une baguette accrochée à sa patte. Callahan change de tactique, se concentrant entre chaque tir pour être sûr de faire mouche ; le changement s’avère payant, et il est le premier à entamer le cuir bleu de la bête. Azunt, après avoir soigné ses compagnons et noyé son adversaire sous un flot d'insultes à faire rougir une succube, déchaîne les foudres divines sur le dragon. Piqué au vif, ce dernier plonge dans la mêlée, où il s’avère aussi redoutable qu’au combat à distance.

Vagda a ouvert la porte, et crie à ses compagnons de le rejoindre dans le couloir d’entrée du Fanum, où selon lui, ils pourront combattre plus efficacement. Une volée de coups de griffes, de dents et d’ailes met Callahan à terre, mais ses compagnons le couvrent, empêchant in extremis le dragon de l’achever. Toutefois, ce dernier est en plus mauvaise posture qu’il ne l’avait imaginé : les coups de Vonak ont redoublé d’efficacité maintenant qu’il touche à nouveau la pierre –un nain reste un nain– et même Vagda a renoncé à explorer le complexe seul et est revenu prendre part au combat. C’est ainsi qu’après un dernier souffle dévastateur, le dragon s’effondre, victime de l’aura de Draël lui renvoyant ses propres attaques…

Du reste, dans la vallée, la foule s’agite. Toute la horde a pu assister au combat des héros contre le dragon, et si dans un premier temps la confusion semblait dominer, les officiers reprennent les choses en main. Les aventuriers n’ont pas une foule d’options à leur disposition : pressés par le temps, ils rentrent dans le Fanum et en barricadent les portes !

mercredi 15 février 2012

Escarmouches en haute altitude

La créature volante approche, dos au soleil ; Callahan, tout en essayant de déterminer de quoi il s’agit, se rends compte que le sol tremble légèrement : sans doute une bulette qui approche. Il crie à ses compagnons de remonter le sentier vers le sommet, où il espère qu’ils seront en sécurité. Rosaline et Vonak préfèrent se mettre à l’abri dans le camp hobgobelin.Mais en courant vers la montagne, les aventuriers ont tourné le dos au monstre volant, qui fond droit sur eux : une chimère. Vagda fait volte face au dernier moment et se jette entre la créature et Draël. A peine le combat est-il engagé que deux bulettes sortent de terre. Le combat fait rage quelques instants, les monstres gris piétinant allègrement leurs adversaires tandis que la chimère décharge son souffle acide ; Thémiss, coupée du reste du groupe par un des monstres, tombe à terre, mais Draël s’élance à son secours pendant que les flèches de Callahan touchent leur cibles et les abattent les unes après les autres. Le combat se termine avant que Vonak n’ait pu le rejoindre, et Thémiss est finalement tirée d’affaire.

Reste à savoir quelle voie suivre… La majorité du groupe pense aller vers l’Ouest, mais Vonak et Rosaline suggèrent de faire une reconnaissance vers le Sud qui leur semble plus propice à cacher un camp de grande taille. Après avoir convenu qu’ils rejoindraient le groupe avant la tombée de la nuit, ils se séparent donc.

En fin d’après-midi, alors qu’ils approchent du col qu’ils se sont fixés comme objectif pour camper ce soir, Callahan et Elliandre entendent des bruits suspects… Des géants, cachés derrière un affleurement rocheux, leur tendent une embuscade. Alors que la majorité du groupe se cache dans les buissons pour tenter de contourner les embusqués sans être vus, Vagda s’avance sur le chemin et interpelle les géants. Au terme d’une conversation surréaliste, Draël décide de se téléporter au dessus des géants pour les attaquer, accompagné d’Elliandre et de Callahan. Ils se rendent compte un peu tard que le point d’arrivée choisi n’est pas aussi inaccessible aux géants qu’ils ne le pensaient, mais surtout qu’ils sont face à six barbares ettins dirigés par un géant de feu en armure lourde…

Elliandre n’hésite pas : son collier de boule de feu est fait pour des situations semblables, et il déclenche un déluge de flammes dans le groupe de géants. Malheureusement, ça ne suffit pas à les éliminer, et après avoir lancé quelques rochers enflammés et javelines sur les aventuriers, ils se ruent à l’assaut. Pire, leur chef repère Thémiss, restée cachée dans les fourrés en embuscade, et ordonne à deux de ses subordonnés de s’en charger, la forçant à reculer. Les aventuriers amorcent un mouvement de retraite, mais Elliandre, voulant lancer une dernière boule de feu avant de partir, est rattrapé par les géants et mis en pièces en quelques secondes. Gêné par le terrain difficile, Vagda est également rattrapé. Malgré son agilité, il n’arrive pas à esquiver longtemps les coups de l’énorme épée maniée par le géant du feu, et tombe à son tour, désactivé.

Draël, Callahan et Thémiss se sont regroupés une quinzaine de mètres plus loin, et se rendent compte qu’ils ne parviendront pas à fuir les géants, ils tentent donc le tout pour le tout. Heureusement pour eux, si les boules de feu de feu Elliandre ne sont pas venues à bout des Ettins, elles les ont tout de même bien entamés. Ces derniers tombent les uns après les autres, sous les coups de marteau de Draël, les flèches d’énergie de Callahan et les mises à mal de Thémiss. Si bien qu’en quelques passes d’armes, ils ont inversé le cours de la bataille : il sont trois à faire face au géant de feu, désormais seul.

Leur adversaire ramasse le corps inerte de Vagda, tenant sa tête dans son poing. « Très bien, vous êtes les plus forts. Maintenant, vous me laissez partir, ou j’écrase la tête du forgelier. Si je vois que vous ne m’avez pas suivi, je déposerai son corps derrière le col, à deux kilomètres d’ici. »

Si Thémiss semble encline à accéder à la demande du géant, Callahan refuse de la laisser partir… En poussant un rugissement de rage, il broie la tête de Vagda entre ses doigts et se rue au combat. Gravement blessé, il tombera rapidement, non sans avoir porté un dernier coup à Draël… Avec deux compagnons morts sur les bras, il n’est plus question d’avancer. Ils commencent à monter le camp non loin de la route, mais hors de vue de celle-ci, et attendent que Rosaline et Vonak les rejoignent. Après leur avoir expliqué le déroulement du combat, Draël ramasse les corps inertes d’Elliandre et de Vagda pour se téléporter à Brindol.

Aucun prêtre en ville n’étant capable de lancer un sort de résurrection, Il se tourne vers les elfes Tiri-Kitors, qui sont heureusement toujours sur place. Sellyrie accepte d’utiliser un sort de réincarnation sur les victimes des géants, mais Elliandre refuse de quitter les limbes pour se retrouver dans un corps de kobold ou pire encore… Après avoir récupéré Vagda – dans un nouveau corps – Draël se met à la recherche d’un mercenaire pour remplacer Elliandre dans le groupe. Il finira par trouver un prêtre nain qui, ayant perdu ses cousins lors de la bataille de Brindol, est avide de se venger de la Main Rouge. Il ne leur reste qu’à rejoindre le reste du groupe, en espérant qu’il ne lui soit rien arrivé…

mercredi 18 janvier 2012

Les Fumerolles Dracosiréennes

Draël et Rosaline téléportent le groupe dans les ruines du Fort Vrääs –pardon, du Fort Vagda. Le Forgelier trouve rapidement le sentier menant vers les montagnes, et au bout de quelques heures, ils ont définitivement quitté la forêt pour les vallées et sommets des Fumerolles Dracosiréennes. Ils progressent prudemment, à l’affût de mauvaise rencontre ; Vagda en éclaireur. Peu après midi, ils se rendent compte qu’ils sont survolés par quatre créatures volantes, que Rosaline pense être des wyvernes. Ces dernières les accompagneront tout au long de la journée, volant hors d’atteint des sorts et flèches, mais néanmoins menaçantes.

Alors qu’ils montent le camp pour la nuit, ils voient les wyvernes se poser non loin… Elle leur tiendront compagnie encore jusqu’au lendemain matin, leurs cris lugubres empêchant certains de trouver le sommeil. Et bien sûr, quand le groupe reprend sa marche, le lendemain matin, elle sont à nouveau dans le ciel, planant tels des vautours autour des aventuriers agacés.

Alors que le groupe cherche un endroit ou pique-niquer, le sol se met trembler sous leurs pieds ; une bulette surgit du sol et tente de faire de Vonak son petit déjeuner. Le monstre est vite dompté à coups de lame –massacré serait plus exact– mais les wyvernes ont profité de la diversion pour se lancer à l’assaut ; attaquant le groupe au passage, l’une d’elles a même réussi à emporter Thémiss dans ses serres. Heureusement, Callahan décoche deux flèches dans les ailes du monstre, qui part en torche et s’écrase quelques mètres plus loin. L’élue d’Auréon en sera quitte pour quelques contusions. Une autre wyverne est abattue rapidement, s’étant écrasée aux pieds de Vagda suite à une attaque en piqué ratée.

Quelques instants plus tard, c’est au tour de Callahan d’être emporté dans les airs contre son gré, avant que Vagda ne suive ; les deux Wyvernes survivantes sembles décidées à rentrer au nid avec leur déjeuner… Thémiss essaie de rendre la monnaie de sa pièce à Callahan, mais ses sorts ne parviennent pas à étourdir le monstre, qui prend de l’altitude. Le psion réussit cependant à dégager suffisamment un bras de l’étreinte du monstre pour lui décocher un trait d’énergie fatal ; la chute est douloureuse, mais Callahan n’est pas assez meurtri pour ne plus pouvoir atteindre sa boîte de cigares. Tandis qu’il gratte son allumette, la dernière wyverne est assommée par Vagda –un grand coup du plat de la main dans la jugulaire– et rejoint également le sol.

Une échauffourée éclate ensuite, Callahan ayant profité d’un moment d’inattention du moine, qui expliquait au nain qu’il ne souhaitait pas qu’on abatte la dernière wyverne car il souhaitait s’en faire une monture, pour achever cette dernière d’une flèche bien placée. Bien sûr, lorsque Vagda se rend compte de ce coup en traître, il s’avance vers son compagnon et tente de l’assommer, mais Callahan a vu venir le coup et l’esquive. Le différent en restera là, même si Vagda sera plus silencieux qu’à l’accoutumée pour le reste de la journée.

Après une bonne nuit de sommeil, la troisième journée du voyage dans les montagnes débute. En redescendant vers une vallée aride, les aventuriers constatent que le chemin qu’ils suivent atteint un carrefour, gardé par un avant-poste de la Main Rouge. Une grande tente et des murs en sac de sable. Elliandre se fait discret et descend vers la vallée, parvenant jusqu’au camp sans se faire repérer. Malheureusement, alors qu’il essaie de se faufiler le long du muret pour voir l’intérieur de la tente, il se fait repérer. Mais il avait gardé une potion d’invisibilité pile dans ce cas là… Et au lieu de se replier vers le chemin de montagne ou ses compagnons l’attendent, il en profite pour se glisser dans le dos du prêtre de Tiamat qui semble diriger le détachement et exécuter ce dernier.

Nullement déconcertés par la mort du prêtre, les hobgobelins se jettent sur le bretteur, qui juge plus prudent de se replier. Voyant que leur ami est poursuivi par une dizaine de hobgobelins, Vonak et Vagda se lancent à l’assaut, dévalant la pente à grandes enjambées, dans le cas du nain, et en vrac, dans le cas du forgelier ayant trébuché dans les premiers mètres. Callahan a sorti son arc et, malgré la distance, parvient à toucher a plusieurs reprises les soldats ennemis, les contraignant à plus de prudence ; ceux-ci se sont repliés dans leur camp et ont sorti les arcs, contraignant Elliandre à se mettre à couvert en attendant l’arrivée des « renforts ». Rosaline, Thémiss et Draël sont restés cachés, se disant qu’ils pourraient toujours aller ramasser les morceaux quand tout serait fini.

Après quelques échanges de flèches, le nain, le demi-elfe et le forgelier arrivent au contact. Vagda, emporté dans son élan, souffle dans sa corne magique, qui résonne dans toute la vallée avant que le combat ne soit masqué par une brume épaisse, le tout arrachant un juron bien senti aux lèvres de Callahan. Le reste n’est qu’une formalité, les soldats de la main rouge ne faisant pas vraiment le poids face aux héros de Brindol. Le combat se termine quelques instants plus tard, alors que le psion abat un fuyard d’une dernière flèche.

Reste à savoir quelle direction suivre après le carrefour. L’interrogatoire des prisonniers s’étant révélé vain, le groupe envisage de suivre le chemin que voulait prendre le fuyard, en supposant que ce dernier espérait rejoindre des renforts. Alors qu’il s’apprêtent à repartir, Callahan remarque une créature volante qui vient de quitter un sommet voisin et se dirige dans leur direction…
Vous êtes trop bas. Remontez un peu, il n'y a rien à voir, ici…